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Quand les princes passoient autrefois par Beau-vais, on leur donnoit de poteries de Savignies : Triurn bujfetorum terrœorum apud Savignii compositorum : de tels présents furent offerts à François Ier, à Louis XII, etc.

La terre de Savignies fut érigée en marquisat pour messire Oudard de Riez, descendu en ligne collatérale d’Oudard de Riez, maréchal de France. Cette seigneurie relevé de Beauvais ; il en est fait mention dans plusieurs titres de 1167 et de 1228.

Hermant assure qu’on trouve à Savignies des terres propres à étancher le sang, de l’espece de celle qu’on nomme sigillée ou lesbiene.

Il y existe deux genres de fabriques ; la plon-nure ou poterie vernissée, qui est moderne, et le gres, qui date de son origine.

Les vases les plus considérables qu’on y fabrique sont les grandes fontaines de grès, répandues dans toutes les maisons de Paris ; des cornues de vingt à vingt-cinq pintes ; on y fait des terrines à lait, des bouteilles de toute grandeur, jusqu’aux doubles taurilles, des tuyaux de gres, des pots, cruches, cruchons, cornues, récipients.

Les potiers de Savignies qui travaillent en grès sont au nombre de seize. Ils commencent leurs travaux à la Saint-Martin et les finissent au mois d’avril ; c’est ce qu’ils nomment le travail d’hiver : ils tirent pendant l’été les terres qu’ils doivent employer ; ils sont quelquefois obligés, pour trouver