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dans la salle, le reste, à l’ombre des pommiers et des poiriers, étoit assis sur des bancs de gazon. J’obtins beaucoup de silence et de respect en distribuant mes prix ; mais j’achevai de gagner tous les cœurs en présentant aux spectateurs de grands panniers de bonbons et de tartelettes. En sortant de cette séance auguste je fus béni par les pères et les mamans, qui sur deux lignes, accompagnés du maire et de la garde nationale, suivirent ma voiture jusqu’à la sortie du village.

Quel air dans les soirées d’été ! quelle fraîcheur dans les prairies de Savignies ! quel lait délicieux on y mange ! Madame de Bourdic a vanté ces beaux lieux : l’asyle champêtre le plus aimable de la France étoit digne d’être chanté par elle.

Les poteries de Savignies sont -de la plus haute antiquité ; on en peut juger par l’identité des vases qu’on trouve au fond des puits de ce village, et dans les fouilles de Bratuspance.

La seule tradition transmise de père en fils dans Savignies est que S. Pierre et J. C. sont venus visiter ces lieux.

Rabelais parle des poteries de Savignies ;

Bernard Palissy les célèbre ;

Loizel assure qu’elles fournissoient non seulement la France, mais l’Angleterre, les Pays-bas,etc.

Baif, de Re vestiaria, imprimé en 1536 chez Robert-Etienne, parle des pots de Beauvais ou de Savignies.