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avoient une réserve sur le mont S.-Simphorien, près Beauvais. Hertius a décrit les vestiges bien conservés des retranchements du mont César ; on y remarque quelques restes d’un double fossé, qui dans son origine avoit quinze pieds de large. M. de Fontenu parle d’une petite élévation placée sur le milieu du mont ; c’étoit, suivant son opinion, une espèce d’autel qui portoit les drapeaux de l’armée. Il n’y avoit au mont César de fortifications qu’en face du mont de Hez.

Cette montagne a sept cent trente-deux toises de front sur une profondeur moyenne de quatre-vingt-cinq toises.

En s’en approchant on perd le silex ; on ne trouve plus en y montant que des grès et de la matière calcaire. Au sommet (du premier coup-d’œil) on reconnoît la ligne circulaire qui renfermoit le camp de César, et les quatre ouvertures par lesquelles on pénétroit dans son enceinte. Le terrain sur lequel pose ces retranchements est sablonneux, et parsemé de veines jaunâtres : on y trouve des pierres couvertes d’empreintes de coquilles, des grès mamelonnés, du spath crystallisé.

Je ne parle pas des beaux points de vue qu’on découvre de tous les côtés de ce morne élevé ; il n’offre que les objets que nous avons déjà décrits. Toute la vallée de Tardonne, les sinuosités du Thérain conduisent l’œil jusqu’à Beauvais ; c’est