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métier, sans y comprendre les ustensiles nécessaires pour l’apprêt des laines, ne lui revient qu’à cent écus : ces métiers sont ingénieux ; un enfant, l’homme privé d’un bras peut les faire marcher avec facilité. Ce galant homme mérite toute espèce d’encouragements.

On a trouvé dans un lieu appelé la Presqu’isle, situé au-dessus de Fercourt, commune de Gau-vigny, plusieurs tombes qui ne sont placées qu’à la profondeur de douze ou quinze pouces : j’avois prié le cit. Jubé, maire de Mouchy, d’en fouiller quelques unes ; en peu de minutes, en traçant avec la charrue quelques sillons, il en découvrit cinq ; une d’elle n’avoit que cinq pieds dans toute sa longueur ; les autres en avoient près de six : des pierres plates de deux à trois pouces d’épaisseur les couvroient. On trouva dans la première un crâne, des os de bras, de cuisses, et de jambes ; tout le reste étoit consommé, et réduit en petits globules de poussière de la grosseur d’un pois : à l’extrémité de cette tombe étoit un vase rond et uni, ayant cinq pouces de diamètre, d’une couleur noirâtre. On trouva d’autres vases dans d’autres tombes, deux petites plaques de fer carrées, surmontées, l’une d’une légère feuille d’argent, l’autre d’un bouton en bronze, dont la rouille ne permettoit pas de connoître la figure.

Ces tombes sont d’une seule pierre, creusées à la profondeur d’environ dix-huit pouces vers la