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tagnes, les guérets au hasard, sans route tracée. Un problème très difficile à résoudre encore chez les habitants de Meru est de savoir comment nous avons pu nous rendre de chez eux à Noailles sans accidents, dans une voiture à quatre roues que traînoient cependant six robustes chevaux guidés par un bon postillon et par un excellent cocher.

Nous arrivâmes à Noailles fort tard, avec le regret d’avoir fait attendre les maires de seize communes, que j’avois invités à se trouver au chef-lieu de leur canton.

Les habitants de ce chef-lieu sont presque tous agriculteurs : leurs terres sont cultivées avec soin ; outre les engrais ordinaires ils emploient des cendres de tourbes, et quelquefois du plâtre. On n’y voit point de terres incultes, à moins qu’elles ne soient absolument stériles ; leur nature est très variée : elles sont sur divers points argilleuses, sablonneuses, pierreuses, marneuses, quelquefois de couleur rouge foncé.

Les plantations d’arbres fruitiers se multiplient* et préparent aux habitants de nouvelles richesses* On n’y néglige point le jardinage : on pourroit citer un grand nombre d’agricoles du premier mérite.

La grande route est garnie de pommiers ; on voit en la traversant avec un extrême plaisir la maison du plus simple cultivateur couverte de vignes qui montent jusqu’au toit, et de vergers