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le soleil y pénètre ; ces fruits n’atteignent point la maturité nécessaire pour qu’ils donnent des cidres de bonne qualité.

La commune de S.-Crépin renferme beaucoup de manœuvres, de cordonniers, de savetiers, de tisserands, de charrons, de maréchaux, d’évenyaillistes en bois communs.

Le chemin de Pontoise traverse cette commune ; cette route est celle de Poissy et de S.-Germain-en-Laye.

Il n’y a d’autre pâture que la luzerne qui se plaît dans le sol de ce pays ; pendant l’été on cherche l’herbe dans le bois, dans les avoines ; cette collecte sert de supplément à la nourriture des bestiaux.

Lormaison ne contient que trois cents soixante-sept habitants, parmi lesquels on compte huit cultivateurs : il y a dans cette commune douze maisons d’ouvriers éventaillistes, et quarante-cinq de savetiers, qui vont vendre leurs galoches et de vieux souliers raccommodés dans les foires et marchés du voisinage, et sur-tout à Beauvais ; le reste des habitations est occupé par des manouvriers et par des veuves.

Les habitants de Lormaison sont redevables de l’espèce d’aisance dont ils jouissent à leur patience, à leur économie, à leur sobriété, à leur assiduité au travail. N’est-il pas admirable de voir un genre d’industrie qui consiste à recueillir de vieux