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commune, est nécessaire à des hommes sédentaires par état, à des femmes occupées de dentelles, renfermées pendant six ou sept jours sans changer d’air : cet exercice leur rend la gaieté, et prévient les maladies qui pourroient les attaquer.

On recueille dans les bonnes années huit à neuf cents muids de cidre autour de Corbeil-Cerf : ces bonnes gens le partagent généreusement avec leurs amis, avec les étrangers qui viennent les visiter.

Leurs puits ont jusqu’à deux cents pieds de profondeur.

Le Déluge, petite commune voisine, est ainsi nommé de la quantité d’eau et de boue qui séjourne sans cesse dans les rues, et dont le terrain plat, glaiseux, et sans pente, ne favorise aucun écoulement.

Les terres labourables du Déluge ressemblent à celles de Corbeil-Cerf. Leur culture est très dispendieuse ; les socs, les instruments aratoires exigent de fréquentes réparations ; une charrue ne peut cultiver que vingt arpents, quand ailleurs elle en peut cultiver trente.

Les habitants de ce pays sont manouvriers, charretiers, charrons, maçons, charpentiers : on y compte douze cultivateurs ; quelques habitants scient des os pour les éventaillistes.

Les jardins, entourés de haies vives, mêlées d’ormes, de frênes et d’autres arbres, sont en général tellement couverts de pommiers, qu’à peine