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CORBEIL-CERF.

La route de Meru à Corbeil–Cerf est, comme toutes celles des environs de Meru, presque impraticable en voiture ; mais on en est dédommagé par la variété des paysages. Cette commune est entièrement environnée de bois qui forment autour d’elle un fer–à–cheval : elle étoit autrefois dévorée par les cerfs, les biches et les lapins ; une quarantaine de daims blancs avoient été lâchés dans les bois quelque temps avant la révolution, animaux d’autant plus nuisibles qu’ils paissoient en bandes, et ne quittaient un champ qu’après l’avoir entièrement dépouillé.

La situation de Corbeil-Cerf est très riante ; la route de Beauvais à Meru la traverse ; elle est bordée d’arbres fruitiers, qui dans le mois de floréal donnent un spectacle ravissant. La pente douce du Thérain permet aux pluies, aux neiges fondues de s’écouler sans ravages dans les rivières qui passent à l’extrémité du canton au pied des monts qui le terminent. L’air y paroît pur ; mais malheureusement des épidémies y sont fréquentes.

Ce pays recelé dans toute son étendue des lits de terre calcaire, qui, d’après les observations de