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Les bois des environs appartiennent au gouvernement, qui les fait exploiter.

Des négociants viennent acheter à Meru les dentelles qu’ils ont commandées à S.-Crépin, à Valdampierre, à Lormaison, à Corbeil-Cerf, au Déluge, à Montherlant, à la Villeneuve-le-Roi. Les femmes gagnent par jour 10 à \i sous ; quelques unes sont payées 15 sous.

Le cit. Moreau, un des plus forts négociants en dentelles, fait ses envois à Paris et dans l’Angleterre.

Le citoyen Gaudet travaille pour l’Espagne : il emploie environ trois cents cinquante femmes. Le goût et les dessins pour ce pays différent de ceux qu’on fait pour Paris et pour Londres.

Les fabricants tirent leurs soies de Lyon : elles arrivent brutes ; on les fait trier et dévider dans le pays.

On porte à 50,000 écus l’argent que ce commerce répand dans le pays.

Les soies de première qualité font des dentelles, dont le maximum est de quarante-quatre pouces de largeur, et le minimum de trois à quatre.

Mais passons à la description du grand commerce d’éventails qu’on fait à Meru ; il produit une circulation d’un million.

Comme les ouvriers travaillent à la pièce, ils gagnent plus ou moins ; l’un reçoit 20 sous de sa journée, quand un autre en obtient 5 livres :