plaine, d’où l’on voit s’élever en amphithéâtre le village de la Ville-Tertre, dominé par la masse imposante du château. En se rapprochant du village on retrouve à mi-côte le banc de galets sur lequel il est placé : ces galets sont gris-blanc, et recouverts de lignes d’oxydes de fer, rouge, noir, ou jaune : plusieurs de ces cailloux sont transparents.
La Ville Tertre est environnée de carrières de pierres tendres, qui durcissent à l’air en blanchissant.
J’ai fait une ample collection de morceaux curieux d’histoire naturelle, que j’ai le projet de décrire.
Le sol de ce canton varie infiniment. Les terres à l’occident sont sablonneuses, pleines de cailloux et coupées de ravins : par leur pente rapide elles sont sujettes aux dégradations que les eaux occasionnent. À l’orient elles sont peu cultivées : la partie du midi est généralement mauvaise ; celle du nord est la meilleure. Le sable qui couvre le pays est d’une singulière variété de couleur ; à l’occident il est grisâtre ; il est brun à l’orient, gris et rougeâtre au midi : à un demi-pied de profondeur on trouve une terre rouge.
Les plantations de pommiers et de poiriers sont peu considérables et de peu de rapport. La moitié des habitants acheté des cidres en Normandie. Des pierres plates placées à fleur de terre s’opposent presque par-tout à la réussite des arbres.