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cailloux roulés semblables à ceux qu’on voit sur les rives de l’océan ; le lendemain son étonnement cesse quand en fouillant, en examinant les terres, il les trouve remplies de toute espèce de coquillages marins.

On côtoie un grand bois, et l’on arrive au château de la Ville-Tertre, vaste, sans ornements et sans architecture, mais d’une masse imposante et grave et dans la position la plus avantageuse. Les distributions intérieures sont belles, le salon sur-tout, richement décoré : on y voit des grouppes d’amours sculptés en bois par Lepautre ; ils ornoient autrefois les appartements du duc d’Orléans, à Paris. Sur quelque point que vous portiez la vue vous êtes entourés de bois et de jardins ; au printemps, dans les jours de l’été, à la fin de l’automne, ce salon est délicieux. Quelques sites du voisinage, la vue du vieux château, ont été dessinés par Pierre. Ces dessins ornent l’antichambre, où l’on remarque quelques tableaux qui ne sont pas sans mérite.

La terre de la Ville-Tertre, délaissée pendant la révolution, n’offre plus l’ordre et l’entretien du temps passé ; les plantations sont négligées, le jardin de décoration presque abandonné. M. de Belle-Isle, chancelier du duc d’Orléans, créateur de ces lieux, en faisoit ses délices, et ne négligeoit rien pour les embellir.

L’église ou la chapelle de la Ville-Tertre offre