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de métiers, en présence desquels le maire remettoit les clefs de la chambre du secret : il déposoit les sceaux sur le bureau ; le procureur de la ville s’en saisissoit, et les remettoit au plus ancien des pairs. L’assemblée étoit avertie par son avocat qu’il falloit nommer quatre scrutateurs pour recevoir les voix de l’élection, deux du corps de la ville, et deux de la commune, du nombre desquels le plus ancien des pairs étoit communément ; en leur présence on appeloit tour-à-tour les maîtres des métiers, qui, jurant de donner leur voix à celui qu’ils croiroient le plus digne de la place de maire, remettoient par écrit son nom au greffier, qui l’écrivoit sur un rôle ; les scrutateurs y apposoient leur sceau : on quittoit alors la chambre du secret pour se rendre dans la salle où le peuple étoit rassemblé. Les scrutateurs nommoient maire celui qui avoit obtenu le plus de voix : le jour même il prêtoit serment en présence du peuple.

Le lendemain, à l’hôtel-de-ville, le nouveau maire, les pairs, le conseil de ville, et les principaux chefs des métiers, élisoient les nouveaux pairs ; le lieutenant, l’avocat, le procureur, le greffier, le maître des forteresses, officiers annuels, étoient élus par la même assemblée. « Ces élections populaires, dit Loisel, retenant encore de la façon des anciens Gaulois. »

Le roi nommoit un capitaine : Anne de Mont-