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miers, etc. de ce pays, diffère trop peu de ce que j’ai dit des lieux qui l’avoisinent pour que je le répète ici.

Je n’ai pas parlé, je crois, de l’existence d’une tour très ancienne et très bien bâtie à la sommité de Montjavoult. Cette tour portoit, dit-on, des signaux à l’aide desquels on correspondoit avec Paris et Rouen : Henri IV étoit dans cette dernière ville quand, au moyen d’un fanal placé sur cette tour, il apprit l’accouchement de la reine. On vante beaucoup le portail de l’église ; il est fort beau.

Nous revînmes à Chaumont par une route d’autant plus difficile que nous la faisions la nuit au milieu de dangers de toute espèce.

À Sainte-Eutrope, près Chaumont, les femmes, le 30 avril, trempent un fil dans la fontaine, et le nouent à la croix pour guérir les fièvres.

À Saint-Sulpice, hameau de Flavacourt, on plongeoit le pied des enfants dans un trou pour guérir du carreau.

On allumoit encore les feux de la S.-Jean et de la S.-Pierre, utiles à la destruction des insectes, sur le sommet des montagnes ; avant la révolution on dansoit autour de ces feux.

Cette année même, à Trie, on a placé un mai à la porte du maire. Il y a dix ans qu’on mettoit des couronnes à celle du maître d’école, du seigneur du village, et de la femme qu’on aimoit.