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de l’antique) par un examen très détaillé, c’est que cette petite église est un des plus anciens monuments du département de l’Oise, peut-être de la France : il n’est pas étonnant de trouver un des premiers établissements du catholicisme à côté du monument druidique de la garenne de Trie. On sait que les premiers apôtres de notre religion s’établirent dans les lieux consacrés par la piété druidique, et qu’ils remplacèrent les vacies, les semnones, et les bardes, comme les statues de saints en Italie s’établirent sur les bases consacrées dans le temps du paganisme aux divinités du ciel, de la terre, et des enfers.

Le monument druidique de Trie est, comme tous ceux qu’on voit en Angleterre, en Bretagne, dans le nord, en Asie, jusqu’au Japon, composé de trois pierres brutes ; elles ne sont point ici de granit comme à Carnac, mais d’une pierre calcaire extrêmement dure, qu’on trouve sur les lieux. La totalité du monument a huit pieds d’élévation ; la pierre qui pose sur les deux autres a onze pieds de longueur sur deux pieds neuf pouces d’épaisseur ; les deux montants de dedans en dedans ont environ six pieds deux pouces de séparation ; une quatrième pierre percée s’unit à ce monument.

J’ai parlé fort au long de ces pierres druidiques dans la description du Finistère ; on peut consulter cet ouvrage.