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trémité de la galerie, au-dessus d’une cheminée, Dunois étoit représenté vêtu de son armure.

On voyoit, dans un autre appartement, le retour de Créquy, dont nous avons conté l’histoire en décrivant le village du Hamel.

Mais rien n’égale l’ancienneté de quelques parties de l’église de Trie, réparée dans le quinzième siècle par la duchesse de Longueville.

La forme de cette église n’offre pas une croix, comme la plupart des temples modernes ; elle a la forme des plus vieilles basiliques : la sacristie est séparée de l’autel par un mur ; la porte d’entrée est formée de quatre cintres pleins d’un luxe de sculpture inimaginable, copiée sur les monuments que les Romains élevèrent en France, et que les premiers chrétiens appliquèrent à leurs temples ; ce ne sont que festons de vignes, raisins, grenades, têtes de léopards, griffons aux ailes étrusques, chapiteaux corinthiens d’un assez bon style, roses, fleurons bien évidés, dragons, larges corniches, etc., etc. ; les fenêtres latérales conservées dans des murs modernes, des pans de murs nouveaux sur des murailles anciennes : à gauche de la façade une colonne cannelée sur une base très élevée, qui domine tous les ouvrages de cette façade, et ne paroît tenir ni à l’ancien bâtiment ni aux restaurations modernes : ces ornements offrent le plus extraordinaire amalgame que j’aie vu. Ce dont je suis convaincu (et j’ai quelque habitude