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mation du pays ; on en fait du charbon pour Beauvais, Paris, et pour les villes voisines. Le bois de charpente n’a pas manqué jusqu’à présent, mais il en reste peu ; on a trop abusé de la liberté d’abattre les baliveaux. L’arpent de cinquante-un ares taillis, sans baliveaux, se vend depuis cent jusqu’à deux cents liv. : il n’existe point ici d’arbres étrangers, si ce n’est quelques peupliers d’Italie. Il y avoit dans le parc de Chambors de beaux arbres, ils sont abattus. Il reste dans la forêt de Thelle quelques hêtres remarquables par leur grandeur et par leur grosseur : cette forêt est bien percée ; les princes de Conti, de Bourbon, etc., y chassoient deux ou trois fois l’année : elle a près de cinq mille arpents détendue ; divers particuliers en possèdent près de trois mille.

On fait beaucoup de charbon au Vauxmain, à Labosse[1] ; c’est la principale résidence des charbonniers.

On trouve presque par-tout de la marne, qu’on mêle aux terres froides et lourdes.

Des pierres calcaires, qui servent pour construction, dont on fait de la chaux, se voient à la surface de la terre.

Il existe à Delincourt une carrière de pierres de

  1. La petite rivière appelée Annette prend sa source à Labosse, et va se jeter dans celle de Chaumont.