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de Troesne, qui, coulant du sud-est au sud-ouest, traverse le marais et la ville de Chaumont, et se jette dans l’Epte au-dessous de Gisors.

Le ruisseau qu’on appelle le Réveillon passe à Reilly ; il coule dans la même direction que la Troesne. Les excellentes truites, les écrevisses, les brochets, qu’on pêchoit dans ces rivières ont disparu ; on n’y trouve plus que quelques anguilles.

On a détruit un des deux étangs du Fay ; celui qui subsiste (de huit hectares de surface) a quelque réputation à Beauvais : c’est presque son unique débouché.

La culture des cantons de Flavacourt, de Trie-Château, et de Montjavoult doit, d’après le langage reçu, être appelée grande culture ; elle se fait à l’aide de chevaux : 1 es fermiers se chargent de toutes les avances sans le secours des propriétaires. Le fonds de la terre est connu sous le nom de franche-terre dans un quart environ de la continence des trois cantons ; les bois taillis en occupent à-peu-près le huitième ; un dixième du total ne peut être cultivé, parcequ’il ne rendroit pas les frais ; le reste est mélangé de terrains, les uns argilleux et glaiseux, les autres marneux et caillouteux : il est planté de poiriers, de pommiers, dont les cidres sont la boisson ordinaire de Flavacourt et de Trie ; la récolte des cidres est moindre dans le canton de Montjavoult.