Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 1.djvu/129

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les vallons et dans les bois de cette retraite champêtre : j’y vis un chêne énorme entouré de hauts peupliers ; j’y vis aussi une fontaine dans laquelle on trempoit des fils, qu’on attachoit, soit au chêne voisin, soit à la porte d’une ancienne chapelle entièrement détruite : cette chapelle renfermoit les cendres et les tombeaux d’anciens chevaliers. Je possède une épée très curieuse, dont la lame est damasquinée, et couverte de caractères ; on y lit en écriture gothique, In te, Domine, speravi non confundar in œternum ; au-dessous est écrit, en lettres plus petites, Par mains saintes Sarrazins occits, anno 1204. La poignée de cette arme est dorée : j’en donnerai le dessin.

Le sol du canton de Chaumont offre une grande variété de terres, qu’on divise en deux parties : la première comprend Boissy, Énancourt, Hardi-villers, et Jouy au nord-est de Chaumont ; son territoire est médiocre et caillouteux. Le terrain des huit autres communes est assez bon, si vaus en exceptez quelques parties situées sur la côte ouest de Chaumont, dépendantes des communes de Chaumont, d’Énancourt, et de Reilly, qui sont très mauvaises, et quelques parties marécageuses et de sable pur situées dans les communes du Fay, de Fleury, de Locconville, de Jamméricourt, et de Thibivillers. Les meilleures terres du canton sont argilleuses, mêlées de sables ; au-dessous de la première couche de terre productive, à plus ou