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elliptique, et formé de dix tours ; à l’extrémité opposée se voyoit le prieuré de S. – Pierre : cette propriété appartenoit dans les derniers temps à madame d’Anville.

Ce fief, indépendant de la seigneurie de la ville, avoit passé de la maison de Chaumont à celle de Longueville, et enfin à celle de Conti.

On assure que l’ancienne cité contenoit jusqu’à cinq mille habitants ; qu’elle fut brûlée par les Normands, en 1164, sous Louis-le-Jeune. On parle beaucoup de souterrains immenses, mais dont on ignore l’entrée. Passons à la ville actuelle : elle est, comme je l’ai dit, située au pied de la montagne, sur les bords de la Troesne, qui prend sa source à Yvry-le-Temple, et se jette dans l’Epte à Gisors : sa population est de mille quatre-vingt-un habitants. Une partie de ses maisons s’élève sur la croupe de la montagne, jusqu’à l’église paroissiale, remarquable par sa position pittoresque, au-dessus des toits de la ville, sur un site couvert de grands arbres.

De la maison du citoyen Fargeon la montagne, les ruines, l’église, la ville, les champs, les bois, forment le plus riche et le plus joli tableau.

Du haut de la montagne vous découvrez un horizon immense ; il se termine vers le nord sur les montagnes de Beaumont-les-Nonains, qui s’étendent de Méru jusqu’à S.-Germer.