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La séance des maires des cantons environnants fut composée de cinquante-deux individus.

Chaumont me paroît une ville très ancienne : elle fut jadis sur le sommet de la montagne au pied de laquelle elle existe à présent. Les ruines qu’on y remarque, la vieille église sur-tout, où l’on voit réunis le goût gothique et celui des Arabes, la tour Bègue, qui prend son nom de Louis-le-Begue qui la possédoit, la nature de la maçonnerie ; tout nous reporte à des temps reculés.

Le premier seigneur particulier de Chaumont connu dans l’histoire est Robert Ier, surnommé l’éloquent ; il tomba de cheval au retour d’une course qu’il avoit faite en Normandie, et périt accablé sous le poids de ses armes.

Cette ville fut possédée par beaucoup d’autres seigneurs jusqu’en i445 ; depuis cette époque elle appartint à la maison de Chaumont, dont on peut voir la longue généalogie dans le dictionnaire de Moréri.

Elle avoit le titre de vicomte en 1060. Une chartre de la vingt-neuvième année du règne de Henri Ier porte dans la liste de ceux qui l’ont souscrite, Walot, vice-comes Calidi montis.

Guillaume-le-Breton fait mention de cette place en 1188.

Par les démolitions qu’on apperçoit, on voit que le château, à l’une des extrémités duquel étoit le donjon ou la tour Bègue, étoit bâti sur un plan