bien entretenus, bien percés ; elle est sur la gauche du grand chemin, mais à quelque distance de la grande route.
Le village de la Houssoye, qu’on traverse, touche à la terre du même nom : le château n’en est point terminé, mais au milieu des bois qui le décorent il est d’une assez belle apparence.
À peu de distance de village vous quittez le grand chemin de Gisors, et vous vous rendez à Chaumont, en traversant Porcheux, Thibivillers, S.-Brice : la route n’auroit besoin que de quelques réparations peu coûteuses pour être très bonne. On trouve beaucoup de terres mêlées de silex jusqu’à Chaumont ; elles sont d’un assez bon rapport et bien cultivées. On y voit une grande quantité de vieux pommiers, d’antiques poiriers, dévorés par le temps, et n’offrant presque qu’une écorce ; ils cependant donnent encore du feuillage et des fruits, qui me rappelèrent ces vieux bois d’oliviers qu’on trouve en se rendant à Tivoli, en parcourant les champs de la Provence et de l’Italie.
J’oubliois de parler de la belle terre du Saussay, si bien boisée, si bien percée ; on la traverse sur une assez longue étendue avant d’arriver à Thibivillers.
Nous reçûmes en arrivant à Chaumont tous les témoignages de considération que les Français aiment à montrer aux agents d’un gouvernement qu’ils chérissent.