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versé des terres labourées, faute de route assez large pour laisser passer nos voitures, nous revînmes à Onsembray. Le citoyen Caron, fermier intelligent, nous assura qu’il n’y a pas à présent deux mille vaches, et plus de dix mille moutons dans la partie du Bray qui tient au département de l’Oise.

On bat jusqu’à cent livres de beurre à la fois dans des serennes tournées par quatre hommes ; elles sont de la grosseur d’un muid : le lait du beurre se donne aux porcs.

Les chevaux sont nourris de foin, de pois, de vesce, de bisaille.

Le château d’Onsembray, où l’on n’arrive qu’à travers des précipices, est situé sur un plateau riche de poiriers et de pommiers : il tombe en ruine ; il est bâti d’assises alternatives de briques et de pierres : c’est un triste débris de la fortune de ses anciens propriétaires.

Louis-Léon Pajeau, comte d’Onsembray, né à Paris le 25 mars 1678, membre honoraire de l’académie des sciences en 1716, mort à Paris le 22 janvier 1754, a donné un travail sur les anémometres.

Onsembray fut érigé en comté avec haute justice en 1702.

Le pays de Bray, possédé par les Anglais lorsqu’ils occupoient la Normandie, fut reconquis par Philippe-Auguste, en 1202.