ficielles depuis quinze ans ; elles consistent en trefle, bourgogne et luzerne.
La petite riviere d’Avelon est la seule qui coule à côté de ce territoire vers le nord.
Les hommes de ce pays sont d’un tempérament robuste ; ils éprouvent quelquefois des fièvres occasionnées par les brouillards et l’épaisseur habituelle de l’air : les épidémies, les épizooties y sont rares, quoique sur la fin de l’an V le citoyen Caron, fermier d’Onsembray, ait perdu quarante-sept vaches, et le citoyen Segrier neuf dans l’espace de trois mois. La durée ordinaire de la vie est de soixante-quinze à quatre-vingts ans.
On se plaint ici comme par-tout du peu de respect des enfants pour leurs pères, et du peu de considération qu’on a pour la vieillesse depuis quelques années.
Tous les hommes sont laboureurs dans ce canton. Point de fabriques, point de commerce, si vous en exceptez le beurre, qui se vend à Gournay. Les femmes filent du chanvre, et fabriquent quelques blondes assez recherchées.
On se loue beaucoup ici des ecclésiastiques ; ils sont soumis aux lois, et vantent la constitution actuelle.
Le petit-lait du Bray sert aux blanchisseuses de Beauvais. On envoie à Paris du beurre, du fromage, des œufs, de la volaille.
Après avoir vu quelques autres villages, tra-