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Il y a dans le canton de Romescamp plus de dix-huit cents arpents de bois épars, provenants du duc de Penthievre, où l’on façonne des planches pour la marine. Ces bois n’ont point été vendus à des particuliers ; leur produit annuel peut être de 20,000 liv.

Les cidres de ce pays sont d’assez bonne qualité.

Dans le canton de Romescamp il y a beaucoup de charpentiers, de menuisiers, de charrons, de tailleurs, de sabotiers, de tisserands. On y voit une fabrique assez considérable et renommée de ce qu’on nomme serge d’Aumale.

On s’y plaint de la dégénération des mœurs, de la perte de l’amour filial, et du respect pour la vieillesse depuis la révolution.

On y voit peu de mendiants ; beaucoup de malheureux ont assez de force d’ame pour souffrir sans tendre la main.

Quincampoix est la dernière commune du département : c’est un pays Teculé[1], peu fréquenté, dont la culture est à-peu-près la même que celle de Romescamp.

Près de Quincampoix et de l’Aunoy-Cuillere on trouve des montagnes très escarpées où l’on mené paître les moutons.

On nourrit dans ce pays beaucoup de vaches, de porcs, de volailles de toute espèce.

Les comestibles sont le froment, le seigle, le

  1. WS — Coquille typographique : probablement reculé