Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 1.djvu/101

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

révolution à Feuquieres, et dans presque toute la Picardie ; une fille, le jour de ses noces, étoit obligée de faire preuve de sa virginité, en mettant sur la tête un ruban ou une petite relique, que les prêtres ne permettoient pas de porter à celle dont ils counoissoient les désordres ; celle-ci étoit réduite à se marier la nuit : cet ornement de virginité portoit le nom de pucelage.

Il y a beaucoup d’asthmatiques dans les environs de Feuquieres ; on y éprouve annuellement des fièvres putrides et malignes ; les fluxions de poitrine y sont communes, ainsi que les dysenteries dans les grandes années de fruits. On n’y cultive pas assez le groseiller.

Le claveau est le seul genre de maladie qui pese sur les animaux : on ne connoît pas ici le traitement spécifique qui convient à ce fléau.

Les vieillards, sujets aux rhumatismes, ne passent guère soixant-dix ans ; mais, dans les communes de S.-Deniscourt, d’Omecourt, et de Montceaux, on vit de quatre-vingts à quatre-vingt-dix ans.

Ce pays a moins été frappé par la révolution que les autres, puisqu’on remarque que le respect filial et le respect de la vieillesse y conservent toute leur puissance.

En parlant de Grandvilliers et de Sarcus nous avons dit sur les métiers et les fabriques tout ce que nous pourrions répéter ici ; ils sont les mêmes dans toutes ces contrées.