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VI
avant-propos

La plupart des branches de la science comptent aujourd’hui un certain nombre de dictionnaires plus ou moins étendus ; mais le droit international n’en possède pas, — que nous sachions, — qui réponde aux besoins de ceux qui veulent le consulter : c’est cette lacune que nous avons entrepris de combler en publiant notre Dictionnaire de Droit international Public et Privé.

Le but que nous nous sommes proposé est de présenter un état résumé, coordonné de la science du droit des gens à notre époque, sous la forme la plus pratique.

L’ordre alphabétique est la forme qui nous a semblé préférable : outre qu’il ne peut donner lieu à aucune controverse, si ce n’est pour des questions de pure orthographe, qu’il est toujours facile de trancher en assignant diverses places au même mot, selon les diverses manières admises de l’écrire, et en les reliant au moyen de renvois, cet ordre est celui qui offre sans contredit les plus grandes commodités pour les recherches de tout genre.

Désirant faire une œuvre aussi complète que possible, nous lui avons donné toute l’ampleur, toute l’étendue, dont nous l’avons crue susceptible, en embrassant le droit international sous ses diverses formes dans chacune de ses branches, dans ses rapports directs ou indirects avec les autres sciences, avec les institutions intérieures des États ou des sociétés humaines, dans sa mise en pratique aussi bien en temps de paix que pendant la guerre : droit public, droit international privé, droit naturel, droit positif, droit conventionnel, droit diplomatique, droit maritime, droit coutumier, droit juridique etc. en un mot les principes et les règles qui régissent non seulement la conduite des nations ou des États à l’égard les uns des autres ou leurs relations mutuelles, mais aussi les rapports de leurs sujets respectifs avec les gouvernements ou les sujets des autres États.

Afin de laisser le moins de lacunes possibles dans un cadre si vaste, et surtout afin de ne rien laisser, autant que cela dépendait de nous, de vague, de défectueux, d’insuffisant ou d’obscur dans les définitions, les interprétations ou les développements des différentes matières et des différents termes, force nous a été de ne pas nous limiter aux mots et aux locutions se rapportant exclusivement et immédiatement au droit international ; il nous a fallu faire de nombreuses excursions dans les domaines limitrophes de la jurisprudence civile, pénale et commerciale, de l’administration, des coutumes locales ; puis