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VIE DE MÉLANIE

1831[1]. Elle me donna au Saint Baptême les noms de Françoise-Mélanie. Elle m’aimait beaucoup, mais ce ne fut pas de longue durée. Mes méchancetés, les continuels déplaisirs que je lui donnais furent cause de quelques troubles dans la maison. Oh ! comme je suis et j’ai été mauvaise ! Il aurait fallu la patience des anges pour me supporter.

Par nature ma mère était très gaie ; elle aimait les divertissements, les danses, les comédies ; et elle était toujours des premières à toutes les fêtes du pays. Dès que j’eus cinq ou six mois, elle voulut me porter dans les soirées où il y

  1. Le Registre de l’État civil de la commune de Corps porte « née en cette commune le sept Novembre mil huit cent trente-un à six heures du matin et enregistrée le même jour en la Mairie de la dite commune, N° 46 ».

    Elle fut baptisée le lendemain. Le Registre de l’Église fait donc erreur en ne distinguant pas la date du baptême de celle de la naissance :

    « Le huit Novembre mil huit cent trente et un est née et a été baptisée Mélanie Françoise, fille à Pierre Mathieu et à Julie Barnaud.

    « Le parrain est J. Turc et la marraine Françoise Chusin.

    « Ont signé : J. Turc, Françoise Chusin et Veyret vicaire de Corps. »

    Pour extrait certifié conforme aux registres de catholicité de la paroisse de Corps.

    Corps, ce 23 septembre 1907. E. Deuil, c. a.