Page:Calvat - Vie de Mélanie, bergère de la Salette.djvu/323

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
263
VIE DE MÉLANIE

dut à ses enfants de parler au Père de l’absance qu’avait fait la Solitaire ; ce que le Père a toujours ignorait.

La Sauve (Sauvage) avait alors environ 4 ans lorsqu’elle fut perdut de la manière que l’on va voir : Le Père étant allé dans un vilage un peu loin pour y travailler, avait dit à la Mère : si je n’arrive pas ici samedi soir, vous ne m’attendrez pas de toute la semaine suivante ; le samedi le Père n’étant point arrivé, on l’avait attendu jusqu’à minui ; la Mère fut vers le lis, où l’on avait fait coucher Mélanie cette nui, afin que le Père ne fut pas fâché en voyant qu’on ne soigné pas cette enfant comme les autres ; elle la fit lever et la mit dehor il pleuvait beaucoup cette nui là, la pauvre enfant ne savait où se retirer, elle ne connaissait personne ; cependant elle s’achemine ; mais chemin se trouvait embarrassé par une espèce de charette qui était couverte, Mélanie passa à rester là jusqu’au jour, afin de voir de quel côté elle devait se diriger ; en attendan, elle monte sur la charette et s’y endort, le chareter ne tarda pas longtemps à venir atteler ses chevaux et partir, sans voir ce qu’il y avait sur sa charette ; il y avait à peu près 4 à 5 heures qu’ils était en chemin ; lorsque la Sauvage fut