Page:Calvat - Vie de Mélanie, bergère de la Salette.djvu/31

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
XXIII
INTRODUCTION

hortus conclusus, pour la tribulation ou le désespoir d’un grand nombre de milliards d’humains, était le terme des « générations du ciel et de la terre », selon l’expression énormément mystérieuse du Livre saint.

C’était un merveilleux jardin où il ne pleuvait jamais. Une fontaine montait de la terre pour tout arroser et un fleuve antérieur à toutes les géographies sortait de ce paradis pour devenir aussitôt quatre grands fleuves, dont les noms signifient ou paraissent signifier : Prudence, Tempérance, Vélocité de l’Esprit, Fécondité, au dire des interprètes les plus savants. Il faut croire que ces quatre noms enveloppent d’une manière que nul homme ne peut comprendre la Vocation de Marie : Reine, Vierge, Épouse de l’Esprit-Saint, Mère de Dieu.

Lieux communs adorables ! On ne peut rien voir au delà. Au-dessus, au-dessous, à droite et à gauche, dans l’Infini, il n’y a rien à discerner. Nous avons beau savoir que Dieu est notre fin, quel moyen sans Marie de former seulement une telle pensée ?

Notre esprit ne peut recevoir Dieu que par