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VIE DE MÉLANIE

a souffert dans son crucifiement. Si sa Divinité n’avait soutenu sa sainte humanité, son seul couronnement d’épines aurait plus que suffi pour lui donner la mort. Quant à son agonie au jardin des olives, n’en parlons pas ; il faudrait une autre plume que la mienne.

Votre Révérence me fait observer qu’entre cet écrit et le petit écrit que j’avais tracé en 1852, pour le bon Père Sibillat, missionnaire de la Salette, il y a quelques petites variations. Or je désire que vous sachiez, mon très Révérend Père, que le petit écrit Mes souvenirs au bon Père Sibillat[1] ne me fut demandé que comme un abrégé et que je dus me cacher pour l’écrire, c’est pourquoi je l’ai écrit presque sans ordre. De plus, la copie qui a été un peu répandue est une copie arrangée, on y a ajouté même ce que des amies avaient pu apprendre de moi dans des conversations intimes et tout cela n’a pas été rendu fidèlement. L’écrit le plus exact est celui que je rédige maintenant, puisque vous m’ordonnez d’écrire, sans restriction aucune, toutes les grâces ou faveurs, soit intérieures, soit exté-

  1. On verra plus loin ce document très important par sa date. Il ne porte aucun titre. Ce sont les religieuses qui mirent, aux copies dont Mélanie va parler, le titre ci-dessus.