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abrité son calme égoïste derrière les immuables parois d’une tour d’ivoire ; ceux-là n’ont pas connu son cœur qu’il leur dérobait sous les lames d’or d’une impénétrable cuirasse. Ils le déclaraient impassible parce qu’il était hautain, marmoréen parce qu’il n’a pas chanté la couleur satinée des seins de ses maîtresses et qu’il a préféré peindre l’éternelle harmonie de la beauté sereine ; mais, comme a dit un de ses meilleurs élèves, le vicomte de Guerne, tout étonné d’en avoir fait la découverte : « Les femmes ont beaucoup compté dans sa vie. » Ce soi-disant impassible fut, à ses heures, un douloureux sensitif.