que, mere de S. Auguſtin[1] ayant voulu faire à Milan ce qu’elle avoit accoutumé de faire en Afrique, S. Ambroiſe Evêque de Milan témoigna qu’il n’approuvoit pas cette pratique qui n’étoit pas connue dans ſon Egliſe : la Sainte s’abſtint d’y porter un panier plein de fruits, & du vin, dont elle goûtoit trés-ſobrement avec celles qui l’accompagnoient, abandonnant le reſte aux pauvres. S. Auguſtin remarque au même endroit, que quelques Chrétiens intempérans abuſoient de ces offrandes pour prendre du vin avec excès : ne ulla occaſio ſe ingurgitandi daretur ebrioſis.
Saint Auguſtin[2] fit tant néanmoins par ſes remontrances & ſes prédications, qu’il déracina entiérement cette coutume qui étoit commune dans toute l’Afrique, & dont l’abus n’étoit que trop général. Dans ſes livres de la Cité de Dieu[3] il reconnoît, que cet uſage n’eſt ni général ni approuvé dans l’Egliſe ; & que ceux qui le font, ſe contentent d’offrir cette nourriture ſur les tombeaux des Martyrs,