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SUR LA MAGIE.

Ancien des plus ſçavans, & l’on peut dire un des plus curieux & des plus attentifs obſervateurs des merveilles de la nature. Je parle de Pline, qui s’exprime ainſi au commencement de ſon trentieme livre[1] : juſqu’ici j’ai fait voir dans cet ouvrage toutes les fois qu’il a été néceſſaire & que l’occaſion s’en eſt préſentée, combien il y a peu de réalité dans tout ce qui ſe dit de la Magie ; & je continuerai à le faire encore dans la ſuite. Mais parce que pendant pluſieurs ſiecles cet art de tous le plus trompeur a été en grand crédit chez pluſieurs peuples, je penſe qu’il eſt à propos d’en parler plus au long. Il avoit déja dit ailleurs[2] : Il n’y a point d’hommes plus habiles que les Magiciens à cacher leurs fourberies ; & dans ſept à huit autres endroits[3] il s’attache à relever leurs menſonges, leurs

  1. Magicas vanitates fæpiùs quidem antecedentis operis parte, ubicunque cauſæ locuſque poſcebant, coarguimus, detegemuſque etiamnùm : in paucis tamen digna res eſt, de quâ plura dicantur, vel eo ipſo quòd fraudulentiſſima artium plurimùm in toto terrarum orbe, plurimiſque ſeculis valuit.
  2. Ut eſt Magorum ſolertia occultandis ſraudibus ſagax. l. 29. c. 3.
  3. l. 26. c. 4. l. 27. c. 8. l. 28. c. 13. l. 29. c. 4. l. 37. c. 9. &c.