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DISSERTATION SUR LES

dans la folie & dans les fiévres chaudes.

Cette propoſition eſt téméraire, & a été réfutée ci-devant par le R. P. Richard.

L’Auteur raconte tout ce qu’il a dit de l’Eſprit de S. Maur, en réduiſant le mouvement du lit fait en préſence des trois perſonnes bien éveillées, les cris redoublés d’une perſonne qu’on ne voyoit pas, d’une porte bien vérouillée, des coups redoublés donnés ſur les murailles des vitres pouſſées avec violence en préſence de trois perſonnes ſans qu’on vît l’auteur de ce mouvement ; il réduit tout cela au dérangement de l’imagination, à la ſubtilité de l’air, aux vapeurs cauſées dans le cerveau d’un malade. Que ne nioit-il tous ces faits ? Pourquoi ſe donnoit-il la peine de compoſer avec tant de ſoin une Diſſertation pour expliquer un Phénoméne qui, ſelon lui, n’a ni vérité ni réalité ?

Pour moi, je ſuis bien aiſe d’avertir le Public, que je n’adopte ni n’approuve la Diſſertation de l’Anonyme, que je ne l’ai jamais vûe que depuis l’impreſſion, que je n’en connois point l’Auteur, que je n’y prends nulle part, & n’ai nul intérêt à la défendre. Si la matiére des Apparitions étoit purement philoſophique, & qu’on pût ſans donner atteinte