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REVENANS EN CORPS.

à découvrir des marques moins incertaines d’une mort douteuſe. Il y ſoûtint qu’il y a pluſieurs rencontres, où les marques de la mort ſont très douteuſes ; & il produit pluſieurs exemples de perſonnes qu’on a crûes mortes, & qu’on a enterrées comme telles, qui néanmoins ſe ſont enſuite trouvées vivantes.

M. Bruhier Docteur en Médecine a traduit cette Théſe en François, & y a fait des additions ſçavantes, fort propres à fortifier le ſentiment de Monſieur Vinſlow. L’ouvrage eſt très-intéreſſant pour la matiére dont il traite, & fort agréable à lire, par la maniére dont il eſt écrit. Je vais en extraire ce qui peut ſervir à mon ſujet. Je m’attacherai principalement aux faits les plus certains & les plus ſinguliers : car pour les rapporter tous, il faudroit tranſcrire tout le livre.

On ſait que Jean Duns, ſurnommé Scot ou le Docteur ſubtil, eut le malheur d’être enterré vivant à Cologne, & que quand on ouvrit ſon tombeau quelque tems après, on trouva qu’il s’étoit rongé le bras[1]. On raconte la même choſe de l’Empereur Zenon, qui

  1. Ce fait eſt plus que douteux Bzovius pour l’avoir avancé d’après quelques autres, fut traité de Bovius, c’eſt-à-dire, gros bœuf. Il