ſon art trop puiſſant, comme lui-même l’a expérimenté, pour donner le mouvement aux figures de cire, & pour faire deſcendre la lune du haut du Ciel.
Anque movere cereas imagines,
Ut ipſe nôſti curioſus, & polo
Deripere lunam.
Virgile parle[1] auſſi de ces opérations diaboliques, & de ces images de cire, dévouées par l’art magique.
Limus ut hic dureſcit, & hœc ut cera liqueſcit
Uno eodemque igni ; ſic noſtro Daphnis amore.
Il y a lieu de croire que ces Poëtes ne rapportent ces choſes, que pour montrer le ridicule des prétendus ſecrets de la magie & les cérémonies vaines & impuiſſantes des Sorciers.
Mais on ne peut diſconvenir, que ces pratiques toutes vaines qu’elles ſont, n’ayent été uſitées dans l’Antiquité, & que bien des gens n’y ayent ajoûté foi, & n’en ayent follement redouté les efforts.
- ↑ Virgil. Eclog.