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DES ESPRITS

die par une de ſes femmes de chambre, parce qu’elle n’aimoit pas le ſéjour de Marſeille ; que ſa femme de chambre étoit au-deſſous du lit ; qu’elle faiſoit de tems en tems paroître un phoſphore. Le Comte d’Alais le raconta lui-même à M. de Puger de Lyon, qui le dit il y a environ 35 ans à M. Falconet, Docteur en Médecine, de l’Académie Royale des Belles-Lettres, de qui je l’ai appris. Gaſſendi conſulté ſérieuſement par le Comte, répondit comme un homme qui ne doutoit point de la vérité de cette Apparition ; tant il eſt vrai que la plûpart de ces faits ſi extraordinaires demandent d’être examinés avec grand ſoin, avant que d’en porter ſon jugement.


CHAPITRE XXXVI.

Spectres qui infeſtent les Maiſons.

ENtre les Eſprits ou les Spectres qui infeſtent certaines maiſons, qui y font du bruit, qui y apparoiſſent, qui inquietent ceux qui y demeurent, on en peut diſtinguer pluſieurs ſortes : les uns ſont des Lutins ou des Eſprits folets, qui