nocturnes de Sorciers & de Sorcieres au Sabbat étoient de pures illuſions du Démon. En effet, il n’eſt guere poſſible d’expliquer tout ce qu’on dit des Sorciers & Sorcieres allant au Sabbat, ſans recourir au miniſtere du Démon ; à qui il faut ajoûter une imagination dérangée, & un eſprit ſéduit & follement prévenu, & ſi vous voulez, quelques drogues qui affectent le cerveau, troublent les humeurs, & produiſent des rêves relatifs aux impreſſions qu’on a d’ailleurs.
On trouve dans Jean-Baptiſte Porta[1], dans Cardan & ailleurs, la compoſition de ces onguens, dont on dit que les Sorcieres ſe frottent pour ſe tranſporter au Sabbat ; mais ils ne produiſent d’autres effets réels que de les aſſoupir, de leur troubler l’imagination, & de leur faire croire qu’elles font de grands voyages, pendant qu’elles demeurent profondément endormies dans leurs lits.
Les Peres du Concile de Paris de l’an 829.[2] reconnoiſſent que les Magiciens, les Sorciers & toutes ces ſortes de gens,