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Oh oui ! restez avec nous. Sans Vous nous ne sommes rien, — Sans Vous un peuple meurt, comme un corps sans pain : — Si Vous ne les gardez pas sur Votre Cœur, — Vers qui s’en iront les Bretons ?

Sauveur aimant, Vous êtes enclin à la miséricorde, — Souvenez-Vous du Sang que nous avons versé pour Vous, Ô Maître, Souvenez-Vous que nous avons été les soldats de Votre Croix à travers la Terre.

Souvenez-Vous de notre opprobre, de toutes nos détresses, — Pitié ! ne laissez pas notre patrie aller à sa perte, — Nous Vous prions, le front sur le sol, — À nos plaintes ne soyez pas sourd…

Et Vous, Pères de la patrie, vieux saints très vénérés, Quand nous sommes las à l’ouvrage, volez à notre secours, — Donnez-nous l’énergie dans la souffrance, — Gardez la

Bretagne pour toujours !

1909