mon cher J…., sur le secours de tes prières. Tu devines toi-même qu’à présent, je vais en avoir plus besoin que jamais en cette grande ville que je déteste d’avance, si pleine de dangers de toutes sortes et où, par dessus le marché, je serai isolé ou à peu près ». Dans une lettre écrite de Paris même, il disait : « Je n’ai pas grand chose à faire dans ce Paris, et je m’y ennuie, et je n’ai pas le courage de me désennuyer en écrivant aux amis de Bretagne. Ma mélancolie est aux grandes marées tous ces jours-ci… En attendant, Paris me dégoûte. Vive la province, mon cher…, et vive la Bretagne ! Cette « ville-lumière » est immensément lâche et malpropre. Je comprends que les Bretons y meurent en foule ». En Novembre de la même année (1907) il déclare : « J’aimais bien ma Bretagne avant de venir à Paris ; à présent, je crois que j’en suis fou ». Dans une autre lettre, il s’exprime ainsi : « Paris ne vaut pas grand chose, tiens ! Il y a du bien là-dedans, mais pas plus qu’ailleurs, tandis que le mal déborde, surtout en ces jours de Carnaval et de Mi-Carême » ; parlant des « aristocrates », il se montre sévère à leur égard et les accuse de n’être que des païens et des païennes ; plus loin, on rencontre une autre note, bien caractéristique de ce garçon si doux, si timide, mais qui, des fois, était terrible : « Comme la Bretagne est bonne et belle à côté de cette Géhenne ! Quand le grand Paris flambera dans le feu de Dieu, je connais quelqu’un qui se frottera les mains !… »
Un passage d’une autre lettre adressée à M. l’abbé Corignet, montre bien à quel point montait parfois sa détresse morale et fait comprendre ainsi l’idée qu’il se faisait de son rôle de maître : « Il faut que je