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« Je me recommande à Vous et à Votre Mère Marie ; — Défendez-moi, mon Dieu, des épouvantes de la nuit, — Car ma tâche est grande et lourde ma chaîne, — Devant le front de la France mon tour est venu de veiller.

« Oui, la chaîne est lourde. Autour de moi demeure — L’Armée. Elle dort. Je suis l’œil de l’armée. — C’est une charge rude, vous le savez. Eh bien ! — Soyez avec moi et mon souci sera léger comme la plume.

« Je suis le matelot au bossoir, le guetteur — Qui va, vient, qui voit tout, qui entend tout. La France — M’a appelé ce soir pour défendre son honneur — Elle m’a commandé de continuer sa vengeance.

« Je suis le grand veilleur debout sur la tranchée, — Je sais ce que je suis et je sais ce que je fais ; — L’âme de l’Occident, sa terre, ses filles et ses fleurs — C’est toute la beauté du monde que je garde cette nuit.