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Aussitôt partis de Pierrefonds, nous entendons la voix des canons. Maintenant nous marchons vers le canon, comme les Rois Mages sur l’Étoile.

J’ai pris à Rethondes les voitures régimentaires du 318e, que je cherchais. Avec elles, j’atteins Choisy-au-Bac.

Après avoir dîné, et bien dîné, je monte dans une autre voiture. Celle-ci me conduira jusqu’à la ligne de feu, à travers le Bois de l’Heure et le Bois de Saint-Mard.

C’est dans le bois de Saint-Mard que se trouve le secteur de mon régiment. Le colonel, qui est à son bureau, dans une misérable petite ferme, m’affecte à la 20e compagnie. La 20e compagnie est en première ligne. Un homme pour me conduire et je me dirige vers elle.

Il est trois heures.

Peu après, j’entends pour la première fois, au-dessus de ma tête le sifflement des balles. Il en tombe pas mal