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Ce n’est pas cette année-là cependant que ses pressentiments se sont verifiés ; c’est en avril, l’année suivante, qu’il est tombé au champ d’honneur.

La dernière poésie du recueil a été composée sur le front le 7 du mois de septembre ; on peut l’appeler le chant du cygne. Le tour était venu pour Calloc’h de faire le guet au front, dans les tranchées face à l’ennemi. Il lui semblait qu’il était un marin faisant le quart en mer : « Je suis un matelot faisant le quart. Dors, ô pays, dors en paix. Je ferai le quart pour toi, et si la mer germanique vient à s’enfler ce soir, nous sommes frères des rochers qui défendent la douce Bretagne ».

Quoiqu’il fut vaillant et sans peur, il appelait à son aide Celui en qui il avait mis toutes ses espérances.