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bataille, personne ne courut avec plus d’élan au combat, au premier appel du pays : « Avant peu je serai dans la tuerie. — Quels signes y a-t-il sur mon front ? Verrai-je ta fin, année nouvelle ? Et qu’importe ? Plus tôt ou plus tard, quand sonnera l’heure d’aller vers le Père, j’irai joyeux : Jésus sait consoler les mères.

« Année nouvelle, année de guerre ! sois bénie, quand même tu apporterais dans ton manteau avec le renouveau pour le monde, la mort pour moi.

« Qu’est-ce que la mort d’un homme, ou de cent, ou de cent mille, du moment que le pays sera vivant et glorieux, et que la race continuera ?

« Lorsque je mourrai, dites les prières et enterrez-moi comme mes pères, mon front tourné vers l’ennemi ».