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Ô travail effrayant de l’Ankou ! C’est donc vrai : — Il n’est resté rien autre chose — De celui-là qui était hier joyeux et plein de vie ?… — Ceux-là qui sont morts, oh ! ne les oublions pas.

Ils ne voient rien ; ils n’entendent rien. Il fait nuit pour eux. — Le rossignol a beau chanter, — Le vent qui passe dans les arbres a beau — Sur les branches effeuillées se plaindre et gémir, — Ils sont muets, ils sont sourds. La nuit est sur eux, la nuit, — La nuit pesante, les ténèbres, — Yeux, oreilles, bouches, à jamais sont fermés. — Ceux-là qui sont morts, oh ! ne les oublions pas.

Ô paix effroyable de la tombe, quel enseignement — Tu nous donnes aujourd’hui, toi ! — Une bière, un trou étroit, des ténèbres, de la pourriture, — Voilà la fin de tout homme, voilà ma fin. — Voilà où sont allés nos pères, nos mères, — Tous ceux que nous avons connus,