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POÈME POUR SES YEUX
À l’ami perdu.
Je ne vous verrai plus, douceur de ses regards, — Je
ne me perchai plus au fond de votre océan ; — Celui que
j’aime est à cent lieues, — Loin de ma chaumière et de
mon Armor. — Et je gémis, plein de reproches — « Oh !
pourquoi vous ai-je donné mon cœur ? » — Mais il n’y
a, hélas ! personne pour m’écouter… — Douceur de ses
regards, je ne vous verrai plus.
Qui est maintenant sous votre bénédiction, — Qui possède ma place au milieu de vos esclaves, — Regard de ses yeux, regard enivrant, plus clair — que l’aurore et profond comme la mer ?