Page:Calendrier de la République française, 1793.djvu/21

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
20

donna cet usage, et l’on fit toutes les heures égales. La division du jour en douze heures a aussi eu lieu, mais celle en vingt-quatre a prévalu : les uns les comptent de suite, depuis un jusqu’à vingt-quatre ; les autres comptent deux fois douze heures : c’est ce que font les Français.

On n’a pas toujours été d’accord sur la position du commencement du jour. Dans l’Orient on le plaçoit au lever du soleil ; les astronomes le placent à midi : les Juifs et les Athéniens le plaçoient au coucher du soleil ; les Italiens commencent demi-heure après le coucher. La plupart des peuples de l’Europe comptent le jour de minuit à minuit. À Basle, on commence le jour une heure plus tôt qu’ailleurs, en mémoire du service que rendit à cette ville celui qui rompit un complot de ses ennemis, en faisant sonner à l’horloge minuit pour onze heures.

La division de l’heure en soixante minutes, et de la minute en soixante secondes, est incommode dans les calculs, et ne correspond plus à la nouvelle division des instrumens d’astronomie si utiles pour la marine et la géographie ; division décimale qui donne au travail plus de célérité, plus de facilité et de précision.

La Convention, pour rendre complet le systême de numération décimale, à décrété, en conséquence, que le jour seroit divisé en dix parties, chaque partie en dix autres, et ainsi de suite, jusqu’à la plus petite portion commensurable de la durée.

Cependant, comme les changemens que cette division demande dans l’horlogerie ne peuvent se faire que successivement, elle ne sera obligatoire qu’à compter du premier jour, premier mois de la troisième année de la République.