Marchez sur eux.
Avancez, canailles. — Comment va, Manuel ?
Très-bien. Et vous, de votre côté ?
Mon épée s’en donne à cœur joie !
Ce sont des diables que ces hommes !
Puisqu’ils nous abandonnent le poste, courons au sommet
Aux rochers !
Suivez-les, et ne les laissez pas échapper !
Scène IV.
Le coup d’arquebuse que j’ai entendu, ce bruit plein d’épouvante et d’horreur, n’a pas été seulement pour moi comme un éclat de tonnerre, il m’a frappée comme la foudre. — Dieu me soit en aide ! D’où vient que Louis et Manuel tardent ainsi ? Je me sens glacée de crainte. — Chère amie, parlez-moi donc.
Comment voulez-vous que je vous réponde, moi qui partage vos doutes et votre terreur ?
Descendons de la montagne ; mieux vaut encore mourir d’une fois que de mourir lentement dans de semblables angoisses.
Tâchez, Manuel, d’escalader le rocher… et une fois que nous serons tous deux là-haut, vive Dieu ! une armée peut venir, elle ne nous aura pas.
Louis !
Manuel !