Voici, seigneur, tout ce que vous avez demandé.
Seigneur, voilà un étranger qui veut vous parler. Il prétend qu’il faut que vous l’entendiez dans l’intérêt de l’affaire pour laquelle vous êtes venu ici.
Ce sera sans doute quelque nouveau renseignement. Fais entrer.
Reste à cette porte, Manuel ; et pendant que je parlerai au juge ne laisse approcher personne, soit pour voir, soit pour écouter.
Sois tranquille. Je te réponds qu’il n’entrera que moi.
Je baise les mains au seigneur juge, en le suppliant de s’asseoir et de m’accorder audience, j’ai à lui parler de choses relatives à la commission dont il est chargé.
Laissez-nous.
Comme ce que j’ai à vous dire pourra être long, vous me permettrez de prendre un tabouret.
Asseyez-vous. (À part.) Il s’agit probablement de quelque révélation d’une haute importance.
Comment votre seigneurie se trouve-t-elle de l’air de la Galice ?
Fort bien, je vous remercie. (À part.) Ce sera une bonne journée !
Pour venir au fait, j’ai ouï dire que votre seigneurie s’était transportée dans ce pays pour procéder contre certains coupables.
Oui, seigneur, contre un certain don Alonzo de Tordoya et un nommé Louis Perez. Don Alonzo est accusé d’avoir tué en duel don Diègue d’Alvarade.
Voyons ; était-ce donc là un délit si extraordinaire qu’il dût faire venir de la capitale un homme justement renommé pour sa science et sa sagesse ? Fallait-il pour cela abandonner les aises et le repos