vant il faut que vous veniez à Fez, pour que mes sujets aient la joie de vous voir. — Muley ?
Seigneur ?
Prépare-toi. Tu accompagneras Fénix avec une garde nombreuse, jusqu’à ce que tu la laisses en sûreté dans les États de son époux.
Il ne me manquait plus que ce malheur !… Pendant mon absence personne ne donnera à Fernand les faibles secours que je lui faisais parvenir, et il sera privé de cette dernière ressource.
Scène II.
Tournez-moi de ce côté pour que je puisse mieux encore jouir de la douce lumière du ciel… Ô Dieu puissant et bon ! que de grâces je dois te rendre !… Dans une situation semblable à la mienne, Job maudissait le jour, mais c’était parce qu’il avait été engendré dans le péché. Pour moi, je bénis le soleil à cause de la faveur que Dieu m’accorde en me permettant de le voir. Chacun de ses rayons brillants est une langue de feu qui célèbre la gloire de l’Éternel, et c’est par eux, Seigneur, que je te loue et te bénis.
Êtes-vous bien ainsi ?
Mieux que je ne le mérite, mon ami. — Combien vous avez de bontés pour moi, ô mon Sauveur ! Lorsqu’on me tire d’un cachot obscur, vous me donnez le soleil pour me réchauffer. Grâces vous soient rendues de tant de libéralité !
Je voudrais, seigneur, pouvoir vous tenir compagnie. Mais l’heure du travail nous appelle.
Adieu, mes enfants.
Quelle douleur !
Quelle peine cruelle !
Vous deux vous restez avec moi ?